Pour mon frère
§
La vieillesse
Seul état sans patron
Liberté totale
Quelle merveille
Personne pour te gouverner
Te dire ce que tu dois faire ou ne point faire
Ce qui est permis ou pas permis
Merveille
Toute la vie tu as chercher à l'avoir
Cette vie sans personne pour te la limiter ta liberté
On la souhaite on la veut on prie et on supplie
Pour y arriver
Tu dis oui si on ose te dire non
Tu dis non si on te dis oui
On se dit anarchiste
Elle est là maintenant
Et... puis...
Que faire
De ma complète liberté?
À qui la donner... cette magnifique terrible liberté...
Mais pense donc un peu.
Eh, oui...
Je mens elle ment
Nous l'avons toujours eue...
Sans le savoir...
Cette belle liberté!
§
... contre toutes les guerres... n'importe où... n'importe quand... n'importe comment...
Murmures paroles
centaines
Cantilènes complaintes
Discours a n'en plus finir
déchirants cris
Sauvages
Nous atteignent
Nous heurtent telle une hémorragie
On s'éxténue
On parle et on pleure
On manifeste on poursuit
L'ennemi
Rien à faire
La mémoire n'y est plus
Et comme une entorse
Faite de fils de fers
Inexplicables
Avide
D'éteindre là au loin un semblant de lumière...
mais
Pourquoi pas atteindre
Ce dernier rayon de lumière
Là-bas si loin
Malgré et peut-être, oui,
Lacérer ces rumeurs
Saturées d'angoisses d'anxietés
A la recherche du temps perdu
D'une paix partout eclabousséee de guerres
La mémoire s'est envolée
La mémoire est tombée
Elle s'est cassée
Fracassèe
Faudrait recoller les milles petits oh, si petits presqu'invisibles morceaux.
L'amnésie est plus forte.
§
Toujours à l'avant
Traverser mers terres cieux
Je ne veux point de frontières
Elle me suit et c'est bien
Car dans ces moments d' extrême désolation
Nous sommes deux comme toujours...
On voudraient devenir sourdes surtout...
Ne pas faire attention
non pas par prudence
Mais par insctinct
Se défendre
Pouvoir faire disparaître
Toutes ces paroles
Vrombissements
Vomissements
Paroles vides
Criblées d'un cynisme qui nous crèvent les yeux
Un non-sens plein de fausseté
D'un côté... de tous...
Les âutres?
Comprends plus rien
Terrifiés cependant à entendre les
Paroles devenues à la mode: terrorisme terroristes — d'ailleurs toujours existés —
Et comme la soi disant mode, ainsi aussi tourne en rond sur soi-même
Premiers terroristes?
On le sait bien — ceux qui gouvernent —
Qui nous gouvernent
Nous pauvres hères
Marionettes de ce guignol
Sommes restés sans cervelles impuissants presqu'ignorants beaucoup de pauvres croyants
Très peu de discernement — difficile —
Tombés au beau milieu
De ce mauvais goût
De ce bout de ce tout
Devenu sans aucun sens
Feindre
Se laisser prendre
À ce jeu rempli d'incendies — de mots —
Attendre les incendies des vrais feux...
Pouvoir fendre
Ainsi que la foudre
Avant de les laisser se prendre à leurs propres jeux
Faudrait les pendre
Tous
A leur bave qui nous crache
Dessus
Comme si de rien...
Sorcière avec ton balai
Fée et ta baguette de rayons dorés
Lancez votre regard magique
Invisible et puissant
Devenez frénétiques
Faites tombez
Avec un grand fracas
Leurs cirques immondes
Tous les cirques
Leurs clowns ne sont plus ceux d'antan — pleins de joies et de rires —
Alors donnez–nous le silence.
§
Tel le sortilège d'un infini orgasme
La foule lève les mains
Applaudit
Crie marche et court
Chante et danse
Elle coule et roucoule
D'éspoirs
Dèjà trop lointains, hèl...
Ou se trouvera–t–il demain
Cet après orgasme
Qui te remplit de joie d'ènergie de vie d'âmes
Pleines
De tous les espoirs
De tous les bonheurs de toutes les forces des regards des voix
De tous les chants de toutes crèations de tout art et de toute vie
Demain..................................................
Sortilège................................................
Espoirs...................................................
Et le reste?
Le monde sortira-t–il de ce piège?
§
L'air est plein de paroles
Lancées au vent
On éspère — au moins —
Un écho
Avec énorme effort
Il nous semble l'entendre — à peine —
Puis on hausse les bras
Ils nous retombent dessus
Nous sommes éclaboussés
Par la boue de leurs salives dégoulinantes
De vide
De regards d'égout...
Elle finira pas nous engloutir
Cette boue immonde
D'actions interdictions réclamations discussions
Insultes
Demi-phrases et gestes
Et tout le reste
Cynique presqu'ironique
Tragique
N'a plus de sens...
La nuit éclate colérique acariâtre épaissie
Par l'essaim de discordes
Inutiles discours et autres crachats
mouches
Qui se nourissent de merde... la leur...
Nous restons en plein soliloque
Politique?
§
Cette dernière neige
Hors du temps cette angoisse à plein temps
Le printemps que je quête
Les fous les démons les ignobles et leurs fléaux
Nous guignent et menacent
Masques grimaçantes et grotesques
Saturées d'un passé présent futur
Sanglants
Nous guettent
Le monde entier
Aux aguêts
Cette dernière neige
Hors du temps
Ce froid à plein temps...
Peur...
Dévastation cris pleurs blessés souffrance faim misère
et
Morts
Morts morts morts morts
Ces horreurs
C'est notre temps
Tu ose parler de printemps?
§
Stupéfié
Le monde se réveille
Il est encore là
Ravagè criblé d'âpres plaintes
De sourds faisceaux d'incendies
Un lointain râle de désespoir
On l'entend encore
Ce râle et encore encore et encore
Et stupéfiés nous restons là — quand même et malgré tout... —
A poursuivre l'écho
Si proche... trop
Et trop c'est assez...
Car saccadé de morts
De morts et blessés
Le monde éclate
Rreste debout
Cherche une brèche
Quand même et malgré tout
Les survivants éventrés d'espoir ébahis d'y être
Encore... ici...
Appellent l'averse de leurs vies
D'antan...
Ruisselants d'envie de vivre...
Ils attendent
Nous attendons.
Air ère...
Faites vos jeux
§
Monde enrobé de vert-de-gris
Égaré devant un cul-de-sac
Au tréfonds du désespoir
Frissons de désarroi
Soudain
Un crissemant
De lumière au loin très loin...
Brassées d'horizon
Embrasées de regains d'espoir
L'esprit blême
Le visage disparu
Le corps j'sais plus où
Je me demande
Le monde se demande
À quand l'issue?
§
Je regarde
Et dois rester
Ainsi qu'un pan de mur éventré
Mains liées
Et à un tel degré
Devastée devant ce marasme sans fin
Cet hospice pleins de fous...
Quand et d'où surgira–t-il
Quelque bon auspice?
Plus aucune sensation de permanence...
§
Amas de fournaises rafles de dards évanescents arpentent ce mutisme abasourdi
Terassé par les spasmes de ce silence trop tendu
Une percee lumineuse débordée d'astuces
Essayent de nous assurrer
Avec son reflet et ses jais d'espoir...
Cependant tel un être aux abois
Un sourire hargneux
Se devine derrière ce masque doré
J'ose plus rien
Alors
Supplies cries
Pries si tu y crois
Hurles:
Épargnez
Disparaissez
On l'entend à peine
La surdité règne
Épargnez
Disparaissez
Je veux la métamorphoseeeeeeeeeeeeeeee...................
Un temps révolu
Des zones d'ombres
Des bribes de rêve
Fossé clairsemé d'espoir
Dénoue
Le bourdonnement
De ce strident charabia...
De malheurs
Vous tous
Entravez cette effervescence du mauvais sort
Défaites ce noeud
Etanchez cet engrenage rouillé saturé de sang
Laisser libre cours à la complicité de la magie
Et courez donc avec leurs ailes
— Cela aide —
Ayez la foi
Et nous aurons prise... sur... sûr...
§
La faille béante ravage
Le répit d'un instant
De quelques uns...
Au délas des rumeurs
Des dégâts hideux qui encombrent
Les entrailles de la terre
Je regarde...
Quoi?
Les cafards qui arpentent un morceau de cloison
Semblable au fantasme d'une autre vie...
Abandonnée souillée
Là quelque part
Nous essayons de voir d'entendre
Rien...
Alors je mâche saccagée
Gavée d'horreurs
Et suis facile proie
Du cafard
Ce cafard qui harcèle qui accable
Mais reste là...
§
Les ombres descendent sur la terre
Ma vue se perds dans le lointain
Au-delà
Monde inaccessible
Hors de là
Portes fermées
Aux seules vraies fois
Liberté paix justice
Les ombres s'allongent sur la terre
La terreur assombrit ciel monde soleil étoiles lun et mer...
Mères...
Hormis cette foi
Parjure dirigée inventée inadmissible transmise et parvenue
À travers de terribles éclats descendus de l'enfer
Que reste–t–il?
Une lueur — mais surtout —
Hors les lois.
[Rome, 2003]
setembro, 2015
Myra Landau: "Nasci em algum lugar do Velho Continente. Vivi no Brasil, no México, na Itália, e há alguns anos, moro em Israel. Portanto, considero-me apátrida. Não acredito em fronteiras, não gosto de bandeiras, não tenho limites. Única pátria: amizade, amor e justiça para todos. Falo seis línguas, nenhuma perfeitamente. Características: cabelo jovem e branco. Currículo muito longo: ninguém iria ler. O resumo dele é muito difícil de fazer, porque não sei o que ressaltar. Para mim, tudo é importante. Cerca de 60 exposições individuais em museus, universidades, institutos culturais e galerias importantes em toda a América e Europa. Mais de 150 exposições também nas Américas e na Europa. Paul Westheim, José Augusto França, Marcel Janou, Quirino Campofiorito, Aracy Amaral, Mario Pedrosa, Jorge Olvera, Jorge Alberto Manrique, Rita Eder, Fernando Andrade Cancino e muitos outros, apreciaram e discutiram o meu trabalho. Newfoundland Franco ("Petite Galerie" - Rio de Janeiro) e Oswaldo Goeldi foram os primeiros a acreditar em meu talento. Dois grandes sonhos de hoje: continuar a pintar, desenhar, reciclar tudo o que puder para transformar em arte e tornar-me uma escritora". Mais em seu site: myralandau.com e blogue: myra-parole.blogspot.com.
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